AVANT-PROPOS
Quelques mots au sujet de cette nouvelle science auxiliaire de l'histoire appellée GENEALOGIE. Un auteur, Robert Valynsele, est celui qui à mon avis décrit le mieux cette science. Les lignes suivantes sont extraites de son ouvrage "La généalogie histoire et pratique" publié chez Larousse en 1991.
Se livrer à la généalogie n'est pas une distraction quelconque. Le goût de l'histoire et de la recherche, la patience, la méthode, le sens critique, sont nécessaires. Il faut une certaine formation, une culture élémentaire pour s'adonner à ce qui fut longtemps l'apanage d'une élite. La généralisation de l'instruction, le développement des connaissances, l'acquisition d'une tournure d'esprit scientifique ont rendu possible ce qui ne l'eût pas été au XIXe siècle.
Des déplacements sont par ailleurs indispensables : il devient vite impossible d'accomplir un travail sérieux au moyen des seules lettres envoyées aux mairies. Cette recherche de la documentation sur place demande beaucoup de temps. La civilisation dite "des loisirs" l'a donné. Le développement du temps libre occupe une place non négligeable dans le contexte qui est à l'origine de la renaissance des études généalogiques.
Le plus complet et le plus apprécié des guides en matière généalogique est celui de Gildas Bernard, inspecteur général des Archives de France.
La mutiplication des travaux ont rendu rapidement indispensables les répertoires présentant la liste des études publiées, ouvrages ou articles de revues, classés par nom de famille, par régions ou par thèmes. Il existe en la matière deux "monuments", dus au libraire Gaston Saffroy et au colonel Etienne Arnaud.
Avant de se lancer dans une recherche ardue, la première précaution est de connaître ce qui existe sur le sujet traité. A cet effet, la consultation des répertoires est primordiale.
Peu à peu, un véritable univers associatif s'est mis en place autour de la généalogie.
La plupart des associations ont consitutué des bibliothèques, parfois importantes. Les bulletins, généralement trimestriels, édités par de nombreux cercles depuis des années, sont un autre instrument de recherche mis à la disposition des adhérents. Cercles et associations présentent des expositions destinées au grand public qui, en lui révélant la généalogie, suscitent des vocations nouvelles.
L'organisation progressive du monde de la généalogie ouvrit la voie à un autre type de relation avec celui des archives. Puis une véritable collaboration s'engagea entre archivistes et généalogistes.

Un des premiers auteurs à donner son essor à la généalogie est le franco-chypriote Etienne de Lusignan (1537-1590) qui publia notamment une "Histoire générales du royaume de Hiérusalem, Cypre, Arménie .... depuis le déluge jusqu'en l'an 1572" et une "Généalogie de la maison royale de Bourbon" sous la forme d'un tableau in-folio.
Citons aussi les jumeaux poitevins Scévole de Sainte Marthe (1571-1650) et Louis de Sainte Marthe (1571-1656), auteurs d'une "Histoire généalogique de la maison de France", réputée. Egalement Pierre de Guibours (1625-1694) connu sous le nom de Père Anselme pour sa monumentale "Histoire de la maison royale de France et des grands officiers de la Couronne", plusieurs fois rééditée et améliorée. Nous trouvons aussi une pléiade d'écrivains, souvent des clercs comme :
André Duchesne (1584-1640)
Jean du Bouchet
Gilles André de la Roque (1597-1686)
Samuel Guichenon (1607-1664)
Nicolas Chorier (1609-1692)
Etienne Baluze (1630-1718)
Jean Le Laboureur (1623-1675).
Au même moment, la généalogie connait une croissance vigoureuse dans les nations voisines, notamment dans l'Empire germanique où, dès 1609, le Wurtembergeois Megizer a donné les 1024 quartiers de l'empereur Mathias. Après lui, le pasteur protestant Philippe Jacques Spener (1635-1705), originaire d'Alsace, publie en latin des ouvrages de généalogie et d'histoire, comme le Nurembergeois Jacques Guillaume Imhof (1651-1728) ; Jean Hubner (mort en 1758 à Hambourg) donne un "Lexicon genealogicum" ou "Notice de tous les personnages illustres actuellement vivans" ; les historiens Georges André Will (1727-1798) et Jean Christophe Gatterer (1727-1789) publient des traités de généalogie. La réputation de ces auteurs manifestent l'estime qui entoure la généalogie en Allemagne, à l'égal des autres disciplines historiques.

Des travaux de haute tenue ont vu le jour récemment, tels les volumes de la série de "L'Allemagne dynastique" de Michel Huberty, Alain Giraud, Bruno et François Magdelaine. Mais le champ à défricher reste immense.

Les recherches généalogiques ouvrent des horizons nombreux et divers : elles constituent un extraordinaire moyen de culture personnelle. Le généalogiste s'initie au monde des archives : séries, répertoires, bibliographies, délais de consultation. Il apprend à exploiter les documents anciens (paléographie). Il est conduit à s'intéresser au droit, à l'histoire des institutions, à la toponymie, à l'anthroponymie. Le plus enrichissant est probablement la découverte du passé de sa province d'origine, son organisation sociale, ses coutumes. C'est, pour le chercheur, une façon nouvelle d'aborder l'histoire, non plus à travers des livres imposés qui n'en présentent souvent qu'une caricature, mais par le contact direct avec la vie quotidienne de jadis.

Le département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale à Paris présente un intérêt tout particulier pour le généalogiste. Dès l'entrée de la salle de consultation, à droite, figure une série de gros registres, répertoirs des principales collections généalogiques : Carrés d'Hozier, Cabinet d'Hozier, Dossiers bleus, Nouveau d'Hozier, Chérin, Pièces originales dont l'ensemble forme une documentation immense sur les familles ayant appartenu à la noblesse sous l'Ancien Régime.
- Cabinet d'Hozier, dossiers généalogiques formés par Charles d'Hozier aux XVIIe et XVIIIe s.
344 volumes. BN, mss.fr. 30882-31225
- Carrés d'Hozier, copies de chartes et documents pour servir à l'histoire des familles.
625 volumes. BN, mss.fr. 30230-30881
- Collection Chérin, recueil de généalogies dressées par Bernard Chérin, Berthier et Louis-Nicolas Hyacinthe Chérin pour les honneurs de la cour, l'admission aux écoles militaires, etc...
214 volumes. BN, mss.fr. 31563-31776
- Dossiers bleus, mémoires, notes et documents généalogiques
684 volumes. BN, mss.fr. 29546-30229
- Nouveau d'Hozier, dossiers généalogiques provenant du cabinet d'Ambroise Louis Marie d'Hozier, XVIIe-XIXe s.
337 volumes. BN, mss.fr. 31226-31562
- Pièces originales du Cabinet des titres. XIVe-XVIIIe s.
3.061 volumes. BN, mss.fr. 26485-29545

Répertoire des séries généalogiques de l'ancien Cabinet des titres de la Bibliothèque Nationale. 1898. 10 volumes. In-fol.
Ce répertoire comprend plus de 70.000 noms et forme la table générale alphabétique des 5.292 volumes compris ci-dessus : Carrés d'Hozier, Cabinet d'Hozier, Dossiers bleus, Nouveau d'Hozier, Chérin, Pièces originales. C'est la base fondamentale de toute recherche familiale.

Informatique et généalogie
Le principal avantage offert par l'informatique est, sans conteste, le volume considérable des informations stockées, puis traitées. La rapidité est le second avantage présenté par l'informatique. D'autre avantages encore sont offerts par l'informatique. L'inscription de données répétitives peut-être négligée par l'opérateur, la machine s'en chargeant automatiquement dès lors qu'elle en a reçu l'instruction. Par ailleurs, les ajouts, corrections et effacements de données peuvent s'effectuer avec facilité : la mise à jour des enregistrements en est simplifiée. Il faut signaler encore la possibilité d'effectuer des calculs, des moyennes, des pourcentages, des statistiques, des dessins, des diagrammes et schémas, enfin de diffuser tous ces résultats à l'échelle la plus large et au rythme le plus accéléré.

Totalement dépourvu d'intelligence, l'ordinateur n'invente rien, il se contente d'exécuter les seuls ordres qu'il reçoit. Par ailleurs, l'informatique est gourmande d'argent et de temps

Les différentes versions souvent répétitives des programmes de généalogie deviennent vite un gouffre financier. Si on gagne beaucoup par la suite en temps, la saisie des données et aux opérations usuelles, est loin d'être négligeable. Les dangers de l'informatique ne se caractériseraient-ils pas par ces qualificatifs : instable, volatile, artificiel, cousu de fil blanc, temporaire.
Qu'en sera-t-il de tous ces logiciels, disques durs amovibles, CD, DVD, clefs USB, etc... dans cinq siècles, alors qu'après 1 ou 2 ans tout est déjà dépassé, vétuste, vieillot. Fonctionneront-ils encore ? Deux siècles cela passe vite ! Qui autre qu'un généalogiste, géologue ou un astrophysicien peut le savoir ! Les manuscrits généalogiques en papier ou parchemin sont toujours en train de reposer tranquillement dans les armoires des grandes bibliothèques et archives et cela après plusieurs siècles. Peut-on en être convaincu avec les supports magnétiques actuels ? Aucuns grands spécialistes ou manufacturiers ne veux ou ne peux se prononcer. Le coeur central de l'ordinateur c'est le processor ou CPU. Vu le peu de concurrence, les laboratoires de fabrication des microprocessors Intel ou AMD existeront-ils encore dans cinq siècles ? Le système d'exploitation de Microsoft Windows en l'an 2500 permettra-t-il encore de lire les énormes et nombreux disques durs dont nous sommes tous friands aujourdhui de mettre nos nombreuses données généalogiques ?
En d'autres termes, la question se pose : peut-on faire confiance en l'informatique ?
Chose certaine, des dossiers en support papier ou parchemin sont supposés se conserver dans de bonnes armoires de bois après cinq siècles. Nous pouvons faire confiance à nos bureaux, boites et armoires en bois, papier et bâtiments

En conclusion, l'informatique apporte à la généalogie un concours précieux mais limité. Elle n'invente rien : elle ne fait que transformer les éléments qu'on lui confie pour les rendre plus rapidement et plus complétement accessible. Malgré ses limites, et même s'il convient de ne l'utiliser qu'avec discernement, elle apparaît comme un prodigieux outil dont le généalogiste n'a plus le droit de se priver.

Les premières recherches sur l'histoire de famille commencèrent il y a environ 25 ans. Elles continuèrent depuis avec des interruptions, qui durèrent quelque fois plusieurs années. Les investigations reprirent définitivement sans discontinuité depuis 1987. Je fréquentais assidûment le Centre de recherche en histoire familiale de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Pieu de Montréal/Québec) qui avait ouvert ses portes au public vers 1984 au 470, rue Gilford à Montréal (Métro Laurier) et déménagea ensuite vers 1992 dans de luxueuses installations situées au 1777 Avenue de Lorimier.
Je fis au premier endroit début 1987, la connaissance de Bruno Van Eeckhout de Pierrefonds, professeur de français à l' Ecole Sec. Jean XXIII, régent littéraire de Belgique en Français-Histoire-Latin, qui devint ensuite un grand ami et m'enrichissa énormément de son savoir en m'aidant à lire, déchiffrer et interpréter les écritures anciennes, surtout latines.
Début 1996 commencèrent alors des recherches intensives et poussées aux A.E.T (Archives de l'Etat à Tournai)afin de compléter une banque de données patronymiques du Tournaisis. Par ailleurs, en mars 1996, je fis la connaissance de Pierre-André Delforge, photographe de Basècles, auteur et éditeur de l'ouvrage Le villaige de Basecque, Basècles, chez l'auteur, 1983.216 p.Celui-ci pris contact avec moi par l'intermédiaire de Gilbert Picron généalogiste et membre du Cercle d'Histoire des familles d'Ath.
Je réitère mes remerciements à Pierre-André pour m'avoir donné et dédicacé son ouvrage magnifiquement illustré. J'ai également reçu la remarquable réédition de Joseph Gorlia "Histoire de Basècles, village de la châtellenie d'Ath, Ath, chez Art-Tendance-Histoire, 1991. 229p.

C'est à partir de ce moment que Pierre-André et moi-même avons décidé de nous associer afin d'approfondir encore plus nos recherches généalogiques, d'analyser le soir les résultats des trouvailles faites durant la journée, d'affiner au maximum nos tableaux d'ascendance, de confirmer, de corroborer les actes trouvés, d'établir des statistiques.
Le fruit de cette association ne pouvait donc se traduire que dans la parution d'un ouvrage début 1997, par chacun de nous, livrant le résultat de nos investigations, de nos découvertes, de nos pérégrinations. Ces ouvrages peuvent être consultés aux Archives de l’État à Tournai, aux Archives de la Ville d’Ath, et à l’Association Généalogique Flandre-Hainaut à Valenciennes.

Une telle entreprise n'aurait jamais pu être menée à bonne fin sans la collaboration des membres du personnel des différents services d'archives étrangers.
C'est avec une mention toute particulière que je prie les différents organismes et associations généalogiques d'agréer l'expression de ma profonde reconnaissance, non seulement pour l'aide efficace et rapide qu'ils m'ont apporté au cours d'une correspondance entretenue régulièrement pendant une dizaine d'années.
Je tiens à remercier particulièrement :
1.
- Le regretté Jacques Nazet, Directeur des Archives de l'Etat à Tournai et Madame Chantal Fleurquin, son assistante, pour son dévouement et sa remarquable promptitude.
- Monsieur Claude Lannette, Directeur des Services Départementales du Nord à Lille
- Monsieur Willy Maufroy des Archives Municipales de Valenciennes.
- Les Services d'Archives de l'Administration Communale de Péruwelz.
- La Mairie de Rosult
- La Mairie de Condé-sur-Escaut
- La Mairie d'Anzin
- La Mairie de Denain
- Monsieur Jean-Louis Delaet, archiviste-documentaliste à l'Hôtel de Ville de Charleroi.

2.
- Madame Maryse Boudard, Présidente de l'Association Généalogique Flandre-Hainaut à Valenciennes.
- Monsieur Jules Damien, Editeur responsable du Cercle d'Histoire des Familles du Pays d'Ath.
- Monsieur André Tripnaux, Président du Cercle d'Histoire de la Vallée du Rieu de Barges à Willemeau.

Mon travail dépend aussi de patientes recherches antérieures et travaux dont j'ai bénéficiés. Il m'est agréable d'acquitter ma dette de gratitude envers ceux qui ont bien voulu me prêter leur concours. Je citerais :
BAYART Jean, 66000-Perpignan
BEAUMONT Marc, 63730-Les Martes de Veyre
BERTIN Henri, 7370-Elouges
BOURDON Jean Baptiste, 7608-Wiers pour les Manuscrits de Jules Renard et sa gigantesque banque de données informatisées des familles de Wiers.
BRASSEUR Anne Marie, 6000-Charleroi
Monsieur & Madame BURY, 59690-Vieux-Condé pour la famille péruwelzienne Ladevie originaire d'Auvergne et la famille Lacquement de Rosult/Saméon.
CARPENTIER Gérard, 59215-Abscon
COTREZ Jacques, 14000-Caen
DE BLOOS Michel, 7370-Dour (Wihéries)
DEFERNEZ Alain, Architecte, 7540-Kain pour son étude exhaustive sur la famille Bourdeau
DEGALLAIX Serge, 59282-Douchy-les-Mines pour son étude sur la famille Degallaix de Vezon
DELFORGE Pierre-André, Photographe, 7911-Basècles pour ses études sur les familles de Basècles, Blaton et Quevaucamps.
DEVISMES André, 59300-Valenciennes pour ses dénombrements des villages de la Prévôté-le-Comte de Valenciennes en 1680-81
DUPRIEZ Gaston, de Leuze-en-Hainaut
FRAQUET Laurent, 42210-L'Hôpital le Grand pour certaines familles de Wiers
FRANCOY François, 1260-Nyon (Suisse) pour la famille Gravelle de Sebourg
GROS Sylvie, 59300-Valenciennes pour la famille Goulard de Quérénaing
JEHANSART Mario, 7812-Ligne pour ses Tables de mariages de Baugnies, Wasmes-Briffoeil et autres documents inédits.
LEBRUN Daniel, 59264-Onnaing
LECA-THEETEN Thérèse, 59130-Lambersart pour la famille False de Charleroi
LEFIN Monique, 59300-Valenciennes pour son efficacité et sa promptitude
LIMBOURG Jules, 78000-Versailles
MAYEUR Louis, 59264-Onnaing
MOREAU Bernard, 7600-Péruwelz pour ses Tables de mariages de Baugnies, Wasmes-Briffoeil etEllignies-Sainte-Anne
MOREAU Claude, 59550-Landrecies
MOYAU Joël, 91540-Mennecy
NICAISE-RANWEZ Auguste et Andrée, 6043-Ransart
PHILIPPET Jules, 28300-Mainvilliers
PICRON Gilbert, 7972-Quevaucamps
SANDRAS Jocelyne, 59129-Avesnes-les-Aubert
SAUVAGE Michel, 78430-Louveciennes
WÉRY André 7971-Basècles

Voici ce qu’avais écrit Pierre André Delforge en décembre 1996 lors de la parution de son ouvrage généalogique :
A l'heure où je publie ce premier travail d'ascendance, je pense à mon père qui sut, dès mon plus jeune âge, me transmettre sa passion pour l'histoire familiale et locale. Je garde le souvenir de ses récits passionnants qui, avec force détails, m'entraînaient au coeur même de l'événement, tout en restituant l'ambiance, le climat de l'époque. A travers ces narrations surgissaient toujours l'amour et le respect indéfectibles de la famille. Enfin, homme d'une grande sensibilité (il l'exprimera toute sa vie et saura la mettre à profit dans sa carrière de photographe), il ne savait dissimuler son émotion à l'évocation d'un épisode de son enfance...
Un hommage tout particulier est aussi rendu à Jean-Pierre Destrebecq, un vieil ami d'enfance, qui guida mes premiers pas dans cette passionnante étude. En bon professeur, il m'enseigna la façon de consulter les actes anciens ainsi que la manière de classer et de présenter les renseignements recueillis.
Voici un quart de siècle, nourri de toutes ces valeurs, j'ai été amené à entreprendre des recherches généalogiques.

Rapidement, je me suis aperçu de la grandeur de la tâche et mes investigations se sont poursuivies, parfois avec des interruptions de plusieurs années ! En décembre 1995, pour la première fois, je rassemble mes notes dans un document de 17 pages, décidant alors d'intensifier mes recherches. A cette époque, de nombreux contacts seront pris avec des personnes partageant la même passion, mais une rencontre avec Raymond Bulion de Brasménil, auteur d'une remarquable Histoire de famille (HISTOIRE DE FAMILLE OU Etude généalogique, biographique, historique, chronologique sur la Maison de Bullion particuliculièrement sur la branche Henry de Bullion où l’on trouve le détail de ses différentes branches, des alliances qu’elle a faites, des hommes remarquables qu’elle a produits, des places qu’ils ont occupés et des événements remarquables auquels ils ont pris part rédigée sur des pièces authentiques. Montréal (Québec), 1986-1994. 2 vol. 1647p. Relié par Vianney-Bélanger), réoriente tout mon essai.
En effet, ce généalogiste méthodique et consciencieux m'a appris à enregistrer et traiter efficacement toutes les données généalogiques à l'aide d'un moyen contemporain : l'informatique. De plus, certains ne nos ascendants étant communs, nos aïeuls étant originaires des mêmes villages du Tournaisis, nous avons décidé de nous associer afin de parfaire nos travaux.Encouragés par cette collaboration, l'idée nous est venue de publier le fruit de nos premières découvertes. Une telle entreprise a pu être menée à bien grâce à l'aide efficace du personnel des services d'archives. Je pense particulièrement à feu Monsieur Jacques Nazet, directeur des Archives de l'Etat à Tournai, de même qu'à Madame Chantal Fleurquain, pour le dévouement et la remarquable promptitude qu'ils ont toujours témoignés à mon égard.

Pour terminer, je tiens à souligner que cette étude dépend aussi de patientes recherches antérieures et de travaux qu'il m'a été permis de consulter. Il m'est agréable de faire part de ma gratitude à tous ceux qui ont bien voulu me prêter leur concours : Messieurs les Abbés :
A.FAUVELLE, 7604-Brasménil
L. JOUS, 7181-Ecaussinnes
R. MOULIN, 7911-Herquegies
A.OGER, 5132-Mozet

Les Services d'Archives des Administrations communales de : BELOEIL, BRUGES, CHIÈVRES, PÉRUWELZ, THIELT, TOURNAI

BALDY Yves, 34000-Montpellier (France)
BAUSIERS Christian, 7531-Havinnes
BIGOT Denis, 94430-Chennevières (France)
BLANCQUAERT-LAUREYS Anny, 1050-Bruxelles
BOURDON Jean, 7608-Wiers
BRALION-POLLET N, 7950-Ladeuze
CLÉMENCEAU (Madame Michel), Conservateur du Musée Georges Clémenceau, 77250-Moret-sur-Loing (France)
CLOETENS Monique, 80809-München (Allemagne)
COURS-MACH Michel, 14000-Caen (France)
DAUDERGNIES Yvette et Pierre, 18000-Bourges (France)
DE BONHOME Guy, 5320-Mozet (Namurois)
DEFERNEZ Alain, 7540-Kain
DEFÉVRIMONT Baudouin, notaire, 7600-Péruwelz
DEFRANNE Frédéric, 7901-Thieulain
DEFRANCE Nicole, responsable Centre Recherches en Histoire de Familles, 1060-Bruxelles
DELFORGE Francis, 59840-Pérenchies (France)
DELFORGE Frédéric, 7900-Leuze-en-Hainaut
DESTREBECQ Serge, 77340-Pontault-Combault (France)
DE TELIN Jean, maire de 11700-Blomac (France)
FAUX Henri, 7604-Wasmes-Audemetz-Briffoeil
FOULON Michel, 1060-Bruxelles
JONNIAUX Constant, notaire, 7322-Bernissart
MYSLAKOWSKI Piotr, 00740 Warszawa (Pologne)
PICRON Gilbert, 7972-Quevaucamps
PROCUREUR Jacques, 6140-Fontaine-l'Evêque
REDOUTÉ Michel, 40952 Katowice (Pologne)
SPRINGAEL Jean-Paul, 7812-Ligne, Membre de la Commission héraldique vivante de l'O.G.H.B.
SURQUIN-GODART Marie-Josée, 7971-Wadelincourt
TAILLANT Edouard, 66270-Le Soler (France)
TRIVIER Alain, 7972-Quevaucamps
TRIVIER Paulette, 7972-Quevaucamps
WÉRY André 7971-Basècles

La consultation des registres paroissiaux anciens, de même que toute recherche généalogique si élémentaire soit-elle, apprend vite au chercheur que l'orthographe des patronymes varie d'un acted'état civil à l'autre. Voici quelques exemples :
LECLERCQ (Leclair, Leclaire, Leclers, Leclerq, Leclerque, Le Clercq, Leclercque)
DONNEZ (Donné, Doné, Donet, Donez, Donnai, Donnay, Donnée, Donnet)
ALLARD (Alar, Alard, Alart, Allart, Halar, Halard, Halart, Hallard, Hallart)
DUPRÉ (Duprés, Duprest, Dupret, Duprez, Duprets, Dupretz, Du Pré, Du Pret, Du Prez)
DUPRIÉ (Duprier, Dupriet, Dupriez, Dupryé)
ALTRUY (Altrui, Altruie, Altruis, Altruit, Altruye)
HELLIN (Helain, Helein, Helin, Hellain, Hellein, Elin, Elain)
CROMBEZ (Crombé, Crombet, Crombay, Cronbé)
GLISSOUX (Glichou, Glicou, Glicoux, Glischou, Gliscou, Glisou, Glisoux, Glissoul, Glissoult)
RÉAL (Réalle, Réale, Reyalle, Royalle)
DURÉ (Duret, Duretz, Durez, Durré)
BACHY (Bassy, Bacy, Baschi, Baschy)
DEWASME (Dewam, Dewame, Dewames, Dewamme, Dewams, Dewasmes, Devuame, Devuau, Wame, Wamme, Dehuame, Devasme, Wasme, De Wasme, De Wasmes)
MARGHEM (Margem, Margems, Margenne, Marghemme, Marghenne, Marghuem, Marguem, Marguemme, Malghem, Malghen, Malghuen, Malguem, Magenne, Maghem, Malgem,Malgueme)
CALLUIER (Calluiere, Calluyer, Calluere, Caluyer)
STAMPS (Stampe, Estampe, Estamps)
DUTRONCQUOY (Dutroncois, Dutroncquoi, Dutroncquoy, Dutronquoi, Dutronquois, Dutronquoit)
DESTREBECQ(Desterbecq, Desterbecqz, Desterbecque, Desterbeque, Desterebecqz, Destrebec, Destrebeck, Destrebecque, Destrebeq, Destrebeque, Desterbec, Desterbech, Desterbeck)
ESTIENNE (Etienne, Stienne, Stien)
DELHAYE (Delahaye, Delahay, Delahaie, Delay, Delaye, Delehaie, Delehay, Delehaye, Delez, Delhaie, Delhaies, Delhais, Delhaise, Delhait, Delhay, Delhez, Delhaix, Delhaye, Delhays, Delhée)
DARDENNE (Darden, Dardennes, Dardene)
LEKEUCHE (Lequeuche, Lequeuse, Lequeuze, Lekeuse, Leceuche, Lecueuche, Lecueuse)

En fait, l'étude de ces actes nous confirmera que malgré des orthographes différentes, qu'il s'agit biendes mêmes individus ou de la même famille.

Nous avons lu systématiquement tous les actes en notant les noms des parrains et marraines de tous les enfants d'un couple, car en général les deux premiers-nés ont comme parrains et marraines, leurs grands-parents, les autres enfants sont en général filleul d'oncles et de tantes, puis de cousins.

Essentiellement effectuées dans le Tournaisis et dans l'ancienne châtellenie d'Ath, nos recherches nous ont permis de tirer certaines conclusions.
1. - Après analyses, nous avons constaté, et nous essayons toujours d'en connaître les raisons qu'il existait souvent un décalage de 5 ans entre l'âge mentionné au décès avec celui que l'on retrouve à la naissance.
Exemples:
Willaupuis, sépultures, acte du 3 mai 1735
Jean Philippe Le Clercq âgé de trente deux ans époux de Catherine Droissart de Lignette. Normalement Jean Philippe Le Clercq devrait naître vers 1703. En réalité, il est natif de Maubray le 28/12/1698.
Le même phénomène se retrouve également dans les actes d'état civil du siècle dernier.

2. - Nous avons passer beaucoup de temps à essayer de retrouver, de localiser des naissances d'individus dont nous connaissions pourtant les noms à leurs mariages et à leurs décès. Malgré ces renseignements l'individu restait introuvable. Une étude générale de tous les actes nous à néanmoins permis de retrouver leur naissance. Par exemple, nous vous en donnons la raison : L'acte de mariage de Marie Thérèse BRISMÉE avec Philippe François Tas à Pipaix le 01/03/1791 mentionne qu'elle est majeure et fille de Jacques Philippe Brismée et de Marie Joseph Barbieux. Le mariage Jacques Philippe Brismée et Marie Joseph Barbieux n'apparaissant nulle part, nous nous sommes mis à éplucher, un par un, les actes de baptêmes de Pipaix entre 1760 à 1790. A notre grande surprise nous avons trouvé l'acte de baptême de Marie Thérèse BARBIEUX le 18.01.1766 et non celui de Marie Thérèse Brismée. Celle-ci était la fille illégitimede Marie Thérèse Barbieux jeune fille de la paroisse, que cet enfant provenait des oeuvres de Jacques Philippe Brismée. Conclusion : IMPORTANT : Lorsqu'un individu, dont on connaît le nom du père reste introuvable, les recherches doivent s'orienter automatiquement vers le NOM DE LA MÈRE.

3. - Nous avons constaté que certains registres n'avaient pas été microfilmés début des années 1960 par la Mission Paternostre de la Mairieu.
Nous vous citerons :
- Les registres de baptêmes de Wiers de 1675 à 1701
- Les registres de mariages de Wasmes-Briffoeil de 1725 à 1768
- Tout l'Etat civil de Brasménil et Roucourt

4. - Nous avons relevé des oublis et erreurs de la Genealogical Society of Utah lors des microfilmages. Exemples :
- Des mélanges dans les numéros des microfiches par rapport aux microfilms concernant Wasmes (Borinage) et Wasmes-Audemetz-Briffoeil ; entre les numéros 0617657 et 0617658 concernant Frasnes-lez-Buissenal ; entre les numéros 0616700 et 0616701 concernant Baugnies.
- La page contenant les actes de baptêmes de Roucourt de mars 1792 (actes No 227, 228, 229 et 230) n' a pas été microfilmée dans le microfilm 0286189. Ces actes figurent pourtant bien dans le registre original.
- La page contenant l'acte de mariage Adrien Durieux/Marie Madeleine Jorion à Wiers le 25.02.1726 n'a pas été microfilmée (microfilm No 0286392). Cette page figure dans le registre original.
- Toute une série d'actes de baptêmes de Rumillies s'étendant entre 1699 à 1701, en particulier l'acte de baptême de Marie Joseph Helbois le 31.10.1700, n'ont pas été microfilmés alors qu'ils apparaissent dans les originaux. C'est ce qui a sans doute induit en erreur Guy Deroubaix qui les omet dans ses tables de Rumillies.
- Enfin, toute une série d'actes de Vieux-Condé (59) concernant des baptêmes et mariages en 1748-1754, 1762, 1771-1772, 1779, 1785 n'apparaissent pas dans le microfilm No 1175979. La aussi, ils existent dans les registres originaux.

5. - Il semble que certaines localités n'ont pas respecté totalement la loi du 10 mai 1865 concernant les index ou tables alphabétiques des anciens registres de baptêmes, mariages et décès (ou inhumations). Exemples :
HARCHIES
B: 1647-1666 ; 1677-1798
M: 1647-1652 ; 1677-1710 ; 1710-1797
D: 1647-1653; 1678-1797
Les Tables BMD commencent seulement en 1719

KAIN
B: 1635-1693 ; 1703-1797
M: 1636-1644 ; 1683-1691
Les Tables commencent en 1693 pour les baptêmes et 1697 pour les mariages

MELLES
B: 1684-1742; 1754-1775; 1777-1793
La Table de baptêmes concerne seulement la période 1683-1742

WASMES-AUDEMETZ-BRIFFOEIL
M: 1678-1773; 1775; 1777-1796
D: 1697-1706; 1719-1864
Table de mariages de 1678 à 1759. Table de décès de 1697 à 1725

Pour certaines localités il n'existe même pas de tables et cela malgré la richesse de leurs registres paroissiaux. Citons BAUFFE, GIBECQ, GONDREGNIES, HELLEBECQ, GROSAGE, TONGRE-NOTRE-DAME.
Quant aux Tables de VELAINES et MOUSTIER elles devraient purement et simplement être refaites.
Nous sommes plusieurs également à constater et déplorer qu'en général les Tables non filiatives renferment un assez grand nombre d'erreurs. Exemples: PÉRUWELZ, WASMES-BRIFFOEIL, ARBRE & MAFFLE, TONGRE ST-MARTIN:LADEUZE
Les Tables de HERTAIN, ORCQ, MARQUAIN, FROYENNES, LAMAIN ne sont pas très commodes.
Chaque entité du Tournaisis devrait, à mon avis, revoir et/ou refaire leurs Tables. L'exemple à suivre est celui de Monsieur Libert de la Bibliothèque Municipale de Condé-sur-Escaut qui a mené à bien et finaliser avec succès toutes les Tables de Condé (Tables généalogiques des naissances de 1700 à 1889, des mariages de 1700 à 1889, des décès de 1700 à 1889).

Enfin nous avons utilisé l'outil informatique à fond tout au long de nos recherches et travaux. Pour le généalogiste, l'ordinateur est une bénédiction du ciel. Un "tri" d'informations qui demandait 6 mois à 1 an il y a un quart de siècle, nous pouvons le faire en une fraction de seconde. Avec les nouveaux programmes de plus en plus sophistiqués les habituelles fiches de travail sont au rancart.
Programmes utilisés
Pour la généalogie :
- Logiciel français Win Genealogic version 4.31 de Toussaint Roze
- Logiciel écossais Treedraw version 1.2 de Nick Hunter, SpanSoft
Pour les bases de données :
- Logiciel Dbase IV version 2.0 pour DOS
- Tableur Quatro Pro pour Windows version 5.0 pour une mise en forme plus facile de nos informations.
Pour le texte et la présentation :
- WordPerfect 6.0a pour Windows
- CorelDraw Version 3.0 RevB

J'ai réalisé une LISTE ÉCLAIR avec "tri par localités" afin de faire connaître très rapidement aux lecteurs les différents patronymes que j'ai étudié dans les différentes localités belges et françaises classées alphabétiquement par ordre croissantes.

Dès le début de notre étude nous sommes parti avec l'idée d'être efficace, rationnel, précis. Analyser, décortiquer, ne rien laisser au hasard, faire un travail de chirurgien sur les actes fut toujours notre but tout au long de nos recherches.
Cette même perspective de pensée nous l'avons entretenue également dans notre bibliographie. Les sources consultées ont été les plus simples. Nous n'avons pas essayer d'acquérir des ouvrages de généalogies qui se vendent sur le marché à des prix inaccessibles.
Nos outils (les indispensables) ont été simplement :
- Les Tables de Monsieur Jules Damien du Cercle d'Histoire des Familles du Pays d'Ath
- Les Tables de Mr. & Mme Bury de l'Association Généalogique Flandre-Hainaut à Valenciennes.
- Les revues de l'AGFH et du BGH
- Les microfilms et quelque fois par obligation les originaux des AET
- La généalogie ascendante de Caroline De Bloos par Monsieur Michel De Bloos
- Les cartes Michelin
- L'histoire de Braffe, de Basècles, de Ramegnies, de Thumaide par l'Abbé Joseph Gorlia
- Pierre Durye.-La généalogie. Collection "Que sais-je"
- Jules Renard.-Histoire de Wiers. Péruwelz, A.Courtin-Jourdoit, 1887. 231 p.
- Yann Grandeau.-A la recherche de voa ancêtres. Guide du généalogiste amateur.Paris, Stock, 1974. 348 p.
- Julienne Martens Malengreau.-Manuel du généalogiste. Bruxelles, SCGD, 1980. 88 p.
- Gildas Bernard.-Guide des recherches sur l'Histoire des Familles. Paris, Archives Nationales, 1981. 335 p.
- Théodore Bernier.-Dictionnaire géographique, historique, archéologique, biographique et bibliographique du Hainaut. Mons, Hector Manceaux, 1891. 603 p.
- Micheline Desmaret, Daniel Vermeersch.-Index spécifique des patronymes du Nord 1803-1822. Arras, Arpege, déc.1994. 747 p.
- Armand Louant.-Les hommes de fief sur plume créés à la Cour féodale de Hainaut de 1566 à 1794. Hombeek.
- Hervé Douxchamps et Raymond Tefnin.-Repertorium des anciens registres paroissiaux en Belgique. Bruxelles, Hervé Douxchamps Editeur, 1985. 368 p.
- Actes d'intérêt privé (fonds "Gobert-Dugnolle" et autres) conservés par le notaire Jean Amand à Baugnies (fin XVIIe-fin XVIIIs.). Inventaire par Camille Petit. Inventaire B.4. Bruxelles, Archives Générales du Royaume, 1988. 69 p.
- Les registres paroissiaux conservés aux Archives de l'Etat à Tournai. Introduction par Jacques Nazet, relevé par Chantal Fleurquin. Bruxelles, Archives Générales du Royaume, 1984. 50 p.
- Chantal Fleurquin & J.P.Vincent.- Inventaire des microfilms des registres paroissiaux de l'arrondissement judiciaire de Tournai. Tournai, A.E.T. 1993.
- Bernard Moreau.-Table alphabétique des couples d'Ellignies-Sainte-Anne du 08/01/1697 au 12/03/1808 Péruwelz, l'auteur, s.d., s.p.
- Mario Jehansart & Bernard Moreau.-Table alphabétique des couples de Wasmes et de leurs enfants de 1678 à 1722.
- Mario Jehansart & Bernard Moreau.-Table alphabétique des couples de Baugnies et de leurs enfants de 1657 à 1733.
- Jean Michel Pardon et Henry de Pinchart.-Comment lire et interpréter les écritures anciennes ? Bruxelles, 1969. 47 p.
- A.E.T. - Inventaire des archives des Etats du baillliage de Tournai-Tournaisis ; Dénombrement des personnes. 1672-1673. Originaux et copies. 2 recueils. No 1160 : Anvaing-Leuze & No 1161 : Moen-Wiers-
- Genealogical-Word-List. LATIN. Salt Lake City.Utah. Family History Library.First edition. July 1990 ; Series LANG-LAT, No 1.34077