FLINES-LES-MORTAGNE


GALERIE DE PHOTOGRAPHIES
Galerie de photographies

Au XVIIIème siècle, Flines comprenait 6 hameaux :
- Hameau de Rodignies
- Hameau de Legies
- Hameau du Roeux
- Hameau de Rouillon
- Hameau Doursel a Vergne
- Hameau de la Boucaude
Cette notice sur les hameaux de Flines me fut remis par M. le Maire de Flines les Mortagne le 14 août 2001. Ce petit article fut fait par des enfants des écoles sur l'histoire de Flines.

RODIGNIES
Ce mot vient du flamand Rod, défrichement, ignies, demeure, demeure dans le défrichement.
C'était une hôtellerie pour les voyageurs de passage. On possède un acte de vente du 18 mars 1610. Jean Broutin acheteur d'une maison,chambres et héritages communément appelée l'hôpital de Raudignies (paroisse de Flines, terre de Mortagne, constituant 60 verges ou environ tenant au chemin venant du dit Flines à Wyère,la dicte maison chargée avecq les terres suivantes de loger par chacune nuit en chambre deux pauvres passants depuis le jour de St Rémy jusqu'au jour des grandes Pâques et leur livrer ung list estoffé, cing fagot et à chacun une escuielle de potaige (archives de Mortagne).

LE CHATEAU DE L'ESCAFOTTE
Ce château s'élevait près de l'église du côté des prairies, allant vers l'Escaut. Il a été détruit au commencement du XIX e siècle. Il n'en reste plus qu'un pan de mur de clotûre.Un pierre tombale servant jadis de dalle dans l'église (elle se trouve à droite du portail), porte l'épitaphe suivante :
Ci-git, le corps de feu noble homme Jacques le Martin, en son vivant escuier, Seigneur de Wasnes, de Mesplan et du fief de Flines, lequel trépassa en sa maison de l'Escafotte, le XXII de février de l'an 1620 auprès duquel repose aussi le corps de feu noble dame Jacqueline de Peschant sa compagne, laquelle trépassa le 24 d'août de l'an 1631.Priés Dieu pour leurs âmes
Egalement à droite du portail, une autre pierre tombale porte l'épitaphe suivante :
Icy repose le corps de Messire Pierre Louis d'Antoing, chevalier, Sgr de Rougefort Flines et d'Hourselle etc...,lieutenant-colonel au service de Sa Majesté très chrétienne, décédé le 23 Xbre 1730 et dame Marie Joseph Hanoy de Marchipon, son épouse, décédée le ... et DAlle Marie Françoise Louise leur fille, dame des dittes seigneuries, dernier du nom et armes, décédée en son château de l'Escafotte, en célibat le 21 d'août 1778 âgée de 79 ans" Requiescant in pace.
A gauche du portail se trouve une pierre tombale en marbre blanc en parfait état de conservation
Icy gist Mademoiselle Gabrielle De Vos, fille de noble homme Ferdinand Sr d'Herbaut, du Metz, etc. et de dame Françoise de Tramecourt, laquelle at fondé à perpétuité en ceste église l'octave solennel du St sacrement et un obiit annuel au jour de son trépas le 9 apvril 1652. Priés Dieu pour leurs âmes (Encadré des blasons De Vos, le Martin, Tramecourt, Buissy)"
C'est Catherine Cottrel qui fit le relief du 14 février 1514 et mourut le 13 octobre 1551. Elle avait épousé Antoine de Boubaix, écuyer, seigneur de Wasnes-au-Bac. De ce mariage était né Nicolas De Boubaix mort sans postérité en 1560 et Catherine qui épousa Antoine le Martin seigneur de Mesplan. Ils eurent deux fils: Jean, mort sans postérité et Pierre qui donna le jour à Jacques qui épousa Jacqueline Pissant; (Leur pierre tombale est sous le clocher). Jean leur fils épousa Jeanne d'Anneux. Leur fille Catherine épousa Pierre François de Villers-au-Tertre, pardevant Nicolas Barbion, notaire à Mortagne, ils cédèrent leurs fiefs, le château de l'Escafotte et le Hoursel (La Boucaulde) à Adrien d'Antoing, mort à à Valenciennes en 1676.
Adrien d'Antoing laissa le château à son fils Pierre Louis qui mourut le 23 décembre 1730. Il avait épousé en 1ère noces Marie de Rousbecq, en deuxièmes noces Marie Joseph de Hannoye de Gomenpont de Mons. C'est avec cette seconde femme qu'il repose à Flines (on voit leur pierre tombale sous le clocher). Il épousa en troisièmes noces Adrienne de la Motte-Baraffe. Il laissa de son second mariage, 2 filles Maria Françoise et Marie Ursule.
Marie Françoise meurt sans alliance le 21 août 1778 et a pour héritière, par son testament du 3 juin précédent sa nièce Marie Ursule Julie de Biseau, épouse de François Alphonse, comte de Villers-au-Tertre, seigneur de Masnière, chevalier.
Marie Ursule Joseph d'Antoing, dame de Rougefort, d'Escafotte, Hoursel, épouse le 21 novembre 1737 à Flines Nicolas François Joseph de Biseau, lieutenant-colonel du Roy, écuyer, seigneur d'Houdeng, de Lamotte.
Le comte de Villers-au-Tertre et sa femme vendirent à la fin de 1786 leur propriété de Flines à leur cousin éloigné Marie Joseph Charles Hubert Jean Népomucène de Villers-au-Tertre, chevalier dit le vicomte de Villers-au-Tertre dont la femme était Françoise Antoinette Joseph de Cambry.Ils émigrèrent à la Révolution et leurs biens furent confisqués. Le château de l'Escafotte fut donc confisqué et vendu comme bien national, acheté par Louis Audeval, fils d'Isidore et cédé à la famille Fernig, les Audeval habitaient la Boucaude. Ils étaient trois frères : Elie commissaire des guerres, qui fit construire à Vergne en 1801, une maison de plaisance, entourée d'eau, Isidore, officier de dragons et Louis.
Le château de l'Escafotte fut détruit au commencement du 19e siècle.

ROEUX
Roeux signifie défrichement.
On a bien peu de documents se rapportant à ce hameau. D'après un bail de 1694, il appert que la cense de Roeux située es sars de Flines, terre de Mortagne, comprenait 84 bonniers, 1 quartier, 40 verges. Le bail est accordé à Charles Barbieux par demoiselle Gertrude de Landas.
Le 2 juin 1789, le comte de Moldeghem achète des héritiers de Louis Eugène Dewattines la seigneurie vicomtière de Flobecq, située en la paroisse de Flines (Probablement le cense de Roeux).

LEGIES
Le hameau de Legies (Legys...Ellegies anciennement était dans les temps reculés déjà, avant le 10ème siècle sans doute, une petite seigneurie appartenant à l'abbaye de St Amand. Cependant, dès les temps les plus anciens, la terre de Legys (comme l'écrivait les anciens titres) aurait fait partie des domaines du comte de Mortagne.
Cette seigneurie aurait été cédée à l'abbé de St Amand, tout en laissant, au seigneur de Mortagne, la suzeraineté.Quoi qu'il en soit, l'abbé de Chateau acheta ce fief à l'abbé de St Amand, en 1728.
Ce fief contenait 110 bonniers. Il jouissait de plusieurs droits et prérogatives : pouvoir d'y nommer un mayeur et 7 juges terriers avec droit d'inspecter les comptes de l'ancienne paroisse de Rouillon. Ce fief avait également plusieurs rentes foncières et seigneuriales.
A la Révolution, les habitants de Legies allaient à la messe à Laplaigne, malgré les railleries et les méchancetés d'un autre hameau.

ROUILLON

Il y a probablement eu autrefois un monastère à Rouillon, puisqu'il y a la couture "derrière le Moustier". Mais il est certain que Rouillon a été paroisse. En 1707, à propos des dîmes, l'abbé B. Wéry déclare que Flines pourvoit aux cures ou chapelles de Laplaigne et de Rouillon. L'année suivante, une transaction entre les grands vicaires de Tournai et l'abbaye de Chateau pour les cures et chapelles de Flines, Mortagne, Laplaigne, Syn, Lhommay, Roeulx et Rouillon.
En 1728, B. Delespierre, abbé de Chateau, achète à l'abbaye de St Amand, la seigneurie de Legys, comportant le droit de terrage avec certains autres privilèges, entr'autres le pouvoir d'y nommer un mayeur et 7 juges terriers, lesquels avaient la facilité d'entendre les comptes de la paroisse de Rouillon, cela ne doit s'entendre, dit un mémoire de l'abbé de Chateau du XVIIIe siècle, que comme suzerain et non comme foncier, puisque la fabrique de l'église de Rouillon doit rendre ses comptes à la seigneurie de Legys qui peut en cas de retard, les faire dresser par son greffier, et ce, à l'exclusion de la loy de Mortagne.
Dans la transaction de 1764, entre l'abbé Gailliart et le seigneur de Mortagne, à propos de justice, il est stipulé que le seigneur de Mortagne est fondateur des églises paroissiales de Mortagne, Thun, Rouillon, Chateau et Notre-Dame.
Rouillon a donc été paroisse ; on enterrait les morts autour de la chapelle ; en creusant les fondations de la sacristie, on a mis à jour des ossements, on trouve d'ailleurs mentionné dans les archives de Mortagne le cimetière de Rouillon. A la Révolution, plutôt que de pactiser avec le curé intrus et de recourir à son ministère, on avait recours au vicaire de Wiers, caché sous le pont du Moulin.

LA SEIGNEURIE DU HOURSEL A VERGNE
Le nom de la seigneurie du Hoursel vient d'un petit cours d'eau, appelé actuellement l'Ourseau. Ce petit cours d'eau, venant des Biez à Wiers, se jette dans le grand courant qui a son tour va se perdre dans le Jard, à l'écluse de Rodignies.
L'Ourseau a donné son nom à un domaine de 37 bonniers, dont le propriétaire faisait résidence à Flines, au château de l'Escafotte. C'était le fiel d'Oursel ou d'Hoursel. Il était contigu à la Franche-Avouerie de Vergne, ou plutôt l'un et l'autre formait un seul groupe, un seul hameau, tout en restant deux possessions distinctes. Tous deux faisant partie de la paroisse de Flines. Le Hoursel est devenu le hameau de la Boucaude. C'est probablement l'occupant de la ferme de la Boucaulde qui a donné son nom au hameau. On lit en effet dans le cartulaire de Mortagne de 1412 que le seigneur doit avoir "un saulchoit d'entre la plancque Morel allant après la maison agniez Bouchaude".

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