REGISTRE DES ENFANTS DE LA PAROISSE DE ROUCOURT CONFIRMÉS EN BAS AGE A WILLAUPUIS LE 3 MAI 1716 PAR MONSEIGNEUR L'EVEQUE D'EUMENIES, COADJUTEUR DE QUÉBEC

 

REGISTRE DES ENFANTS DE LA PAROISSE DE ROUCOURT CONFIRMÉS EN BAS AGE A WILLAUPUIS LE 3 MAI 1716 PAR MONSEIGNEUR L'EVEQUE D'EUMENIES, COADJUTEUR DE QUÉBEC

par Raymond V.M. Bulion

 

C'est en passant en revue, en 1993, acte par acte, le microfilm NE  0286187  (Belgium-Hainaut-Roucourt) que j'ai trouvé, par pur hasard, la présence d'un évêque de Québec dans nos régions. Ce microfilm,  d'ailleurs consultable aux A.E.T. ( Archives de l'Etat à Tournai)  sous la cote JL 360, contient :

-Baptêmes 1665-1697, 1707-1737

-Mariages 1664-1697, tables  de baptêmes 1707-1802,de mariages 1659-1792,de sépultures 1707-1778,de décès 1779-1796.

Ce document dont le titre exact est " Registre des enfans de la paroiffe de Roucourt confirmez en bas age a Villaupuis le 3 de mai 1716 par Monfeigneur l'eveque d'Eumenies, coadjuteur de Quebecq "  se trouve perdu, mêlé en plein milieu des actes de baptême et mariage.

 

INTRODUCTION

Par le titre de cet article on peut se poser la question : "Qu'est-ce qui pouvait donc motiver en 1716 un évêque venu des régions les plus lointaines du Canada  dans un aussi minuscule village que Willaupuis pour confirmer des enfants de Roucourt ?

C'est en étudiant certains des documents se reportant à l'histoire des évêchés de Québec, de Cambrai et  de Liège  que j'ai pu trouver certaines réponses. C'est curieusement l'époque où Fénelon, produit français de Saint-Sulpice, était évêque de Cambrai (1695-1715).[1]

 

DÉVELOPPEMENT

Le 11 juin 1707, Madame la comtesse d'Ostrevant, Jeanne Marie Ernestine De La Hamaide, abbesse séculière du Chapitre de Denain, nommait à la cure de Roucourt Maître François MESSELBERRIER, né à Limal en Brabant le 30 août 1681, bachelier formé à la sainte théologie, et le document de cette nomination faite par droit de collation, elle l'adressait audit jour à Mgr l'archevêque de Cambrai (Fénelon). Messelberrier fut transféré en 1726 à la cure de Saint Jean Baptiste à Tournai. D'après M.-C Boël, auteur d'une monographie remarquable sur Roucourt, le curé Messelberrier fut nommé à Haulchin, près de Bouchain.[2]

C'est donc sous le pastorat de Me François Messelberrier que l'évêque d'Eumenies confirme les enfants de Roucourt. Le prêtre responsable de la paroisse de Willaupuis était alors Nicolas François DEVAUX qui fut également doyen du district de St-Brice. Ce dernier décéda en 1721[3]

Mentionnons  de suite le nom de cet évêque d'Eumenies, coadjuteur de Québec. Cet évêque s'appelait :

Louis François DUPLESSIS DE MORNAY.

-Né le 10 septembre 1663 ville arr. et évêché de Vannes (Bretagne), France ; prêtre vers 1687 ; Coadjuteur de l'évêque de Québec en mars 1713, coadjuteur de Québec, consacré sous le titre d'évêque d'Euménie "in partibus", le 26 février 1714 ; sacré à Paris (Eglise des Capucins de la rue St-Honoré) le 22 avril 1714, par le cardinal Armand-Gaston de Rohan[4], évêque de Strasbourg, assisté de Martin de Ratabon, évêque de Viviers, et de Nicolas de Malezieu, évêque de Lavaux (résidence à Cambrai) ; évêque  de Québec reconnu le 31 mai 1728 ; démissionne le 12 septembre 1733 ; décédé à Paris le 28 novembre 1741. Ne vint pas au Canada.[5]

 

Enfin il est important de souligner les deux faits suivants :

- Selon l'abbé Petit  il y aurait eu à Vezon un château et Fénelon aurait daté plusieurs de ses lettres de ce château[6]

- Fénelon avait un frère, dix ans plus jeune que lui, François de Salignac, né en 1641, qui fut interdit de séjour au Canada. Il s'agit d'une assez longue histoire dont je ne m'attarderais pas. En 1666, François de Salignac désirait tellement se consacrer aux missions de la Nouvelle-France qu'il obtint de partir après 15 mois seulement de séminaire à Paris. Il s'embarqua le 30 janvier 1667 et arriva à Québec le 27 juin. Monseigneur de Laval lui conféra le sacerdoce le 11 juin 1668. Il fonda à Kenté (Quinté), au lac Ontario, une mission pour l'éducation des enfants indiens. Au printemps 1669,Fénelon descendit en canot à Montréal et à Québec "quérir de quoi payer les sauvages qui les nourrissaient". Il ramena Monsieur Lascaris d'Urfé, son cousin. Au lieu de passer l'hiver de 1669 avec son cousin à Québec, il alla instruire les Indiens de Gandaseteiagon dans leur bourgade situées sur le lac Ontario (près de Port Hope)[7]

Concernant l'interdiction de séjour de Fénelon au Canada, je mentionnerais seulement Monsieur de Bretonvilliers, supérieur du séminaire de Saint-Sulpice de Paris qui disait aux ecclésiastiques de Montréal le 7 mai 1675 :  "Je vous exhorte tous à profiter de l'exemple de M. de Fénelon. Pour s'être trop intrigué dans le monde et mêlé de ce qui ne le regardait pas, il a gâté ses affaires, et fait tort à celles de ses amis, en voulant les servir. Dans ces sortes de matières, qui ne regardent que des démêlés particuliers, la neutralité sera toujours approuvée."[8]

En 1713, le roi avait donné à Mgr DE SAINT-VALLIER  un coadjuteur, un capucin, Mgr DE MORNAY. Jean-Baptiste DE LA CROIX DE CHEVRIERES DE SAINT-VALLIER était le deuxième évêque de Québec, né à Grenoble le 14 novembre 1653. La famille de Jean-Baptiste de La Croix comptait parmi les meilleures du Dauphiné : Gentilshommes campagnards, officiers, magistrats, ambassadeurs. Jean de La Croix, son arrière-grand-père, fut un avocat de talent ; il fut d'abord président au parlement de Grenoble, puis après son veuvage, évêque de Grenoble. Le père de Jean-Baptiste partagea sa carrière entre la magistrature grenobloise et la diplomatie. Il épousa Marie de Sayve, fille d'un magistrat de Dijon. Les La Croix étaient de grands propriétaires terriens et possédaient notamment sur les bords du Rhône le château de Saint-Vallier, qui avait jadis appartenu à Diane de Poitiers, la célèbre amie du roi Henri II.

 

Au mois de juillet 1704, Mgr de Saint-Vallier quittait la Rochelle pour le Canada. Il venait de passer près de quatre ans en Europe et avait même poussé une pointe jusqu'à Rome, ou Clément XI avait cordialement accueilli ce premier évêque de l'Amérique du Nord  venu rendre visite au pape. Hélas ! on était alors en pleine guerre de Succession d'Espagne. La France n'avait plus la maîtrise des mers. Aux larges des Açores une flotte anglaise attaqua le convoi auquel appartenait le navire de Mgr de Saint-Vallier. Celui-ci tomba prisonnier puis, avec 16 ecclésiastiques de son entourage, il fut emmené en Angleterre.

La reine Anne régnait. Elle n'accepta de relâcher le prélat que si Louis XIV rendait sa liberté de son côté à un autre ecclésiastique, le doyen de la cathédrale de Liège, le baron de Méan, enlevé de sa cathédrale à cause de ses intrigues avec les adversaires de la France. Versailles refusa la mise en liberté du baron de Méan, d'abord parce que ce dernier était un homme dangereux pour les intérêts français, ensuite parce qu'on n'était pas fâché d'être débarrassé momentanément d'un évêque qui, malgré son zèle, avait le génie de la querelle.


Saint-Vallier resta cinq ans prisonnier dans de petites villes de la banlieue de Londres.

En 1709, Louis XIV consentit à libérer le doyen de Liège. Les Anglais relâchèrent Mgr de Saint-Vallier qui se précipita à Paris et demanda aussitôt de repartir pour le Canada. Les nouvelles qu'il avait reçues de son diocèse étaient mauvaises. Mgr de Laval était mort en 1708 : personne ne pouvait ordonner de nouveaux prêtres à Québec. En outre, des rapports alarmants signalaient une baisse caractérisée de la moralité, une grande licence de moeurs, beaucoup d'avidité chez les riches, de l'hostilité à l'égard de l'Eglise chez les autorités coloniales.

L'abbé de Glandelet écrivait même à son évêque :

          "Les désordres d'impuretés sont si fréquents et si familiers qu'on n'en fait plus un mystère. Rien n'est si commun que de voir des filles grosses, et une personne de distinction qui connaît fort bien tout ce qui se passe dans Québec me disait, il y a peu de jours, que la moitié de Québec était un franc b... Cette pauvre colonie aurait besoin d'avoir des personnes qui la soutiennent par leur exemple et leur piété. Les pasteurs ne sont pas soutenus et au contraire on paraît vouloir les rendre méprisables".

Le roi, cependant, ne permit pas ce retour, car on craignait à Versailles une reprise des disputes religieuses. Pendant quatre ans (1709-1713) Saint-Vallier fut obligé de rester en France.

Au printemps de 1713 Saint-Vallier s'embarque à la Rochelle, et le 17 août 1713 il débarquait à Québec. Toute la ville était là, avide de revoir son évêque après une absence de 13 ans.

Saint-Vallier était respecté pour son austérité et il ne fut jamais aussi austère que durant les 14 dernières années de sa vie. Dès 1713 il avait abandonné son évêché pour aller vivre à l'Hôpital Général, dont il était le fondateur. Vêtu d'habits très usés, il disposait pour tout appartement d'une seule chambre dont les murs étaient blanchis à la chaux et dont le mobilier se réduisait à peu de chose : un lit, quelques meubles, une petite bibliothèque, quelques gravures pieuses. Peu à peu il en arriva même à vendre les effets personnels qu'il avait apportés de France, son linge, ses chaussures, les couvertures de son lit, son lit même. Deux fois par semaine il observait le jeûne le plus rigoureux. Durant les 40 jours de carême, il invitait toujours un pauvre à participer à son unique repas. Si les devoirs de sa charge lui laissaient quelques loisirs, il visitait les malades, administrait les derniers sacrements aux mourants, célébrait lui-même les messes d'enterrements, conduisait les morts jusque dans le petit cimetière de l'Hôpital Général.

Cette austérité s'accompagnait d'une activité inlassable pour assurer le succès de l'orthodoxie et de la morale dans son immense diocèse américain. On le voit créer des paroisses, bâtir des églises, condamner à plusieurs reprises le jansénisme, poursuivre dans ses mandements les libertins, les ivrognes, les  trafiquants d'eau-de-vie, les tenanciers de cabarets. Malgré son âge avancé, il s'intéressait même aux régions les plus éloignées de son diocèse, les îles du golfe Saint-Laurent, l'Acadie, le poste du Détroit, la Louisiane.

En 1722 il se lamentait sur la médiocrité de ses ouailles et ajoutait que l'esprit de foi s'affaiblissait et s'éteignait "presque entièrement" dans le coeur de ses diocésains.

Sévérité que l'on retrouvait chez la mère Régnart Duplessis dite de Sainte Hélène supérieure de l'Hôtel-Dieu de Québec. En 1733, elle portera sur ses contemporains ce jugement fort curieux :

" Nous sommes dans un siècle où je crains tout, car la corruption est à son comble ; nous voyons des choses pitoyables, on nous en mande de semblables, je crois que nous sommes proches du jugement dernier... la charité est refroidie et il reste bien peu de foi dans le monde".

Mgr de Saint-Vallier mourut le 26 décembre 1727. Il avait 74 ans et gouvernait le diocèse de Québec depuis 42 ans. Une de ses dernières paroles mérite d'être citée, car elle illustre à merveille sa générosité : "Oubliez-moi, dit-il aux religieuses de l'Hôpital Général qui l'entouraient mais n'oubliez pas mes pauvres".

Après sa mort commença l'un des épisodes les plus célèbres, les plus pittoresques, et les moins édifiants de l'histoire de l'Eglise canadienne. Pendant un an, pour des questions de préséance le jour des funérailles de Mgr de Saint-Vallier, puis pour un problème de juridiction sur le diocèse, le clergé de Québec allait se battre de la manière la plus enragée, ainsi que la plupart des autorités coloniales, notamment l'intendant Claude-Thomas Dupuy et le Conseil souverain. Il semble que, né au milieu des disputes, l'épiscopat de Mgr de Saint-Vallier ne pouvait s'achever que dans la tempête.

Le premier titulaire du siège de l'évêché de Québec, Mgr de Laval avait donné à l'Eglise naissante du Canada  ses institutions essentielles. Son successeur, Mgr de Saint-Vallier l'avait dotée d'une discipline ecclésiastique,  fortement marquée par l'esprit de la réforme tridentine. Entre ces deux épiscopats, qui couvrent une cinquantaine d'années et celui de Pontbriand, la charge fut assumée successivement par trois évêques : Mgr De Mornay qui ne mit jamais les pieds au pays, Mgr Dosquet qui y passa environ deux ans et Mgr De Lauberivière qui y mourut en arrivant.

Presque deux ans après la mort de Mgr de Saint-Vallier en décembre 1727, Québec n'a toujours pas d'évêque résidant puisque le coadjuteur, Mgr Louis-François Duplessis De Mornay, n'a jamais mis les pieds au pays. Monseigneur DOSQUET est nommé administrateur du diocèse le 25 mai 1729, par le nouvel évêque en titre, Mgr De Mornay, et le pape Clément XII signe, le 24 juillet 1730, la bulle le nommant coadjuteur.


Pierre-Herman DOSQUET, sulpicien, prêtre des Missions étrangères et quatrième évêque de Québec était né à Liège (Belgique) le 4 mars 1691, fils de Laurent Dosquet, marchand bourgeois et de Anne-Jeanne GOFFAR, décédé le 4 mars 1777 à Paris.

En 1715 il entre au séminaire de Saint-Sulpice à Paris, où il est ordonné prêtre l'année suivante. Agrégé de cette société en 1721, il s'offre alors pour la mission du Canada où il arrive en juillet de la même année. Durant deux ans, à la satisfaction des soeurs de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, il exerce la fonction d'aumônier. Son faible état de santé et le climat le font regagner la France en 1723. Monseigneur Dosquet devint alors supérieur du séminaire de Lisieux, et ce, jusqu'en 1725.

Le 25 décembre 1725, il est nommé évêque de Samos in partibus avec le titre honorifique d'assistant au trône pontifical. Il exerce également la fonction de procureur général des vicaires apostoliques des Indes orientales.

Les relations de Mgr Dosquet avec le chapitre de Québec ne sont pas des meilleures ; ce n'est qu'accusations de part et d'autre. De plus, l'évêque prend systématiquement le contre-pied des décisions du chapitre. Cependant, ce n'est ni de la mesquinerie ni de vulgaires rivalités de personnes qui expliquent l'attitude de l'évêque. D'après l'opinion de ses contemporains et de Beauharnois, "le coadjuteur est un saint homme qui s'occupe à mettre tout en règle".

Mgr Dosquet partage cependant l'avis de ses prédécesseurs en ce qui concerne la traite de l'eau-de-vie. Par ailleurs, il ne visite qu'une fois son diocèse à l'été de 1731 et il en profite pour faire signer à ses prêtres une condamnation des idées jansénistes. N'oublions pas non plus que Fénelon, dans sa lettre au pape, en 1711, établit explicitement le lien entre jansénisme et calvinisme, il ajoute : "Le jansénisme est plus à craindre que le calvinisme... car le poison est plus nuisible que celui qui agit à découvert"[9].

La situation financière du coadjuteur est difficile puisqu'il ne touche pas les bénéfices attachés à l'évêché de Québec. Mgr Dosquet décide donc de repasser en France pour obtenir la démission de Mgr De Mornay, soit sa venue au Canada. Le 15 octobre 1732, il s'embarque sur le "Rubis",  après avoir vendu une partie de ses biens car, en cas de refus, il ne veut pas revenir au Canada comme coadjuteur.

En France, Mgr Dosquet s'emploie à clarifier la situation du siège épiscopal de Québec. A l'automne de 1733, Mgr De Mornay démissionne et Mgr Dosquet obtient la succession avec diverses gratifications accordées par le roi. Le nouvel évêque en titre quitte la Rochelle le 31 mai 1734, accompagné d'une suite de 11 personnes. Mgr Dosquet s'établit alors de façon presque permanente à Samos, une villa qu'il a achetée en 1730, située  à Sillery en banlieue de Québec. Cet éloignement du centre de la ville ne favorise sûrement pas les relations entre l'évêque et la population, qui ne le voit pas beaucoup durant son mandat, d'autant plus que l'évêque  n'a pas fait de visite épiscopale.

D'autre part, certaines de ses décisions déplaisent aux Canadiens :

- il interdit aux prêtres de se faire servir par des femmes dans leur presbytère

- il défend à tout ecclésiastique le port de la perruque et interdit aux maîtres d'école d'enseigner aux personnes de sexe différent.

Une seule directive est susceptible de lui attirer les louanges de la postérité : il invite les curés, en février 1735, à enseigner le latin aux enfants qui paraîtront avoir la vocation ecclésiastique. Comme le disent Beauharnois et Hocquart, Mgr Dosquet se sent "peu estimé des populations", et les relations sont devenues tendues entre lui et son clergé. Alléguant que l'air du pays ferait du bien à sa santé et surtout que des affaires financières l'appellent en France, il s'embarque le 19 octobre 1735 sur le "Héros". Peu sûr de revenir, il ramène avec lui tout son personnel ; de plus, il a ordonné au concierge du palais épiscopal de vendre ses meubles et, en compensation pour ses dettes, il a cédé Samos au séminaire ainsi que la moitié de sa seigneurie de Bourgchemin qu'il avait acheté de Vaudreuil.

En France, durant ses dernières années comme évêque de Québec, Mgr Dosquet voyage. Dès 1736, une correspondance s'établit entre lui et la cour au sujet de sa démission. Ne voulant pas revenir au Canada, il finit par consentir à démissionner, à condition que le roi lui assure des bénéfices intéressants. Après avoir obtenu les revenus de l'abbaye de Breine, située près de Soissons, et réglé la question des réparations au palais épiscopal de Québec, il signe sa démission au début de 1739 ; Monseigneur François-Louis DE POURROY DE LAUBERIVIERE le remplace.Mgr Dosquet habite ensuite alternativement Paris ou Rome. Grand vicaire de l'archevêque de Paris, il a l'occasion de rendre visite à ses successeurs jusqu'à sa mort, le 4 mars 1777.


Il est difficile de porter un jugement sur le séjour de Mgr Dosquet au Canada. Tous louangent sa piété et son intelligence. Cependant Beauharnois souligne que "son gouvernement fut trop absolu, ce qui a éloigné la confiance que les uns et les autres auraient pu avoir en lui", d'autant plus qu'il était Wallon, donc étranger au royaume. Il faut souligner enfin qu'il arriva à Québec à une époque fort difficile pour l'Eglise canadienne encore troublée par les dissensions qui avaient suivi la mort de Mgr de Saint-Vallier.[10]

 

Registre des enfans de la paroiffe de Roucourt confirmez en bas age a Villaupuis le 3 maij 1716 par monfeigneur l'eveque d'Eumenies, coadjuteur de Québecq

 

Jeanne Agnes Le Moine fille de Jafpar aagée de 6 ans

Marie Agathe fa soeur aagée de 9 ans

 

Gilles Jofeph Smol fils de Martin, aagé de 5 ans et demij

Marianne Jofeph fa soeur de meme aage, etans gemeaux

 

Etienne Liegeois, fils d'Etienne et de Jacqueline Le Pape aagé de 7 ans

 

Pierre Bourdon fils de Michel aagé de 7 ans.

Anne Jofeph fa soeur aagée de 5 ans et demij

 

Marie Jofeph fille de Jean Baptiste Descamps et de Marie de Bay de Belloeil aagée de 7 ans

 

Marie Catherine Le Quimpe fille de Nicolas aagée de 9 ans et demij

Marie Therefe fa soeur aagée de sept ans et demij

 

Marie Catherine Tellier aagée de 10 ans ; Jeanne de 7 ans et Marie Jofeph [11] fes soeurs ; filles de  Jean François clercq de cette paroiffe

 

Marie Jofeph Roussel fille de Martin aagée de 7 ans

Jean Jacques fon frere aagé de 6 ans

 

Marie Louijfe Foucart fille de François aagé de 4 ans 3 mois

 

Marie Jofeph Casier fille d'Antoine aagé de 7 ans

 

Marie Louijfe Le Cocq fille de Charles aagé de 10 ans

Marie Therefe Le Cocq fa soeur aagée de 7 ans

 

Marie Madeleine Delbecq fille d'Antoine et de Marie Madeleine François aagée de pres fix ans

 

 

Raymond BULION  jr


 



[1]Voir bibliographie toute récente sur Fénelon : Gilles DEREUGNAUCOURT & Philippe GUIGNET, Fénelon évêque et pasteur en son temps 1695-1715 publié fin 1996 par le Centre d'Histoire de la Région du Nord et de l'Europe du Nord-Ouest, Université Charles de Gaulle Lille III - Conférence de Philippe Guignet donnée le 16/11/1996 au Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath -  Numéro spécial des Mémoires de la Société d'Emulation de Cambrai, t.104,1995. pp.7-121 -  Les travaux de René FAILLE (Iconographie de Fénelon, l'ordination de Fénelon, Fénelon et la famille d'Estourmel)

[2]Jules RENARD,Notes manuscrites sur les communes de Roucourt,Vezon,Wasmes-Audemetz-Briffoeil.  -  Marie- Clotilde BOËL,Roucourt. Histoire...histoires...1992. 2t.. tome I, p.67  -  Abbé Louis-Alphonse-Joseph PETIT, Recherches historiques sur les Communes du canton de Péruwelz, notes manuscrites. Un grand remerciement à Monsieur Jean BOURDON de Wiers pour  sa  gentillesse de m'avoir permis de consulter les copies des notes de l'abbé PETIT qu'il conserve précautionneusement.

[3]Chanoine VOS,Les paroisses et les curés du diocèse actuel de Tournai, Société de Saint-Augustin,Bruges,Desclée et de Brower et cie, MCMI.

[4]Monsieur Jean BOURDON de Wiers assemble actuellement une documentation sur cette branche de Rohan Soubise reliée à l'Histoire du château du Biez à Wiers

[5]CHAPEAU, L.P.NORMAND L.PLANTE ,Evêques catholiques du Canada/Canadian R.C. Bischops 1658-1979,  Ottawa, Université Saint-Paul, Centre de recherche en histoire religieuse du Canada, 1980.  -  Le Deuxième Centenaire de l'érection du Diocèse de Québec. Québec, Blumhart et Cie, libraires-éditeurs,1874. -  René JETTÉ, Dictionnaire généalogique du Québec des origines à 1730, Les Presses de l'Université de Montréal,1983. 1176 p.

[6]Louis-Alphonse PETIT, Histoire des communes du canton de Péruwelz, Annales du Cercle Archéologique de Mons,1875. Tome XII, pp.57-59 (Vezon).Des démarches internationales sont actuellement entreprises afin de retracer ces correspondances.

[7]Dictionnaire Biographique du Canada, Volume premier, de l'an 1000 à 1700. University of Toronto Press et les Presses de l'Université Laval,1967. pp.613-615

[8]Ibid.,  p.614

[9]Louis TRESNARD, HISTOIRE DE LILLE, de Charles Quint à la conquête française (1500-1715), Publié avec le concours de la Ville de Lille,Edouard Privat Editeur,1981.534 p.  p.432

[10]Dictionnaire Biographique du Canada, Vol.I (1000-1700), vol. II (1701-1740), vol. III (1741-1770), University of Toronto Press et les Presses de l'Université Laval, 1967-1974.

[11]Marie Joseph TELLIER avait épousé à Roucourt le 8 février 1734 François PETIT né à Barry en 1706 fils de Jean Baptiste et de Marie Jeanne LEKEUCHE. Elle était la fille de Jean François TELLIER, autrefois clerc de l'église de St-Ghislain, clerc marguillier et  instituteur à Roucourt, par nomination du 29 décembre 1710, et de Catherine MICHEL (MICHÉ). Elle est l'aïeule directe de l'abbé Louis-Alphonse PETIT, curé de Baudour, membre effectif de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, du Cercle Archéologique de Mons, et membre honoraire de l'Académie d'Archéologie de Belgique, auteur de Histoire civile et religieuse de la Ville de Péruwelz, Mons,Dequesne-Masquillier, 1871. 121 p.



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