Il existe, depuis 1872, derrière le château de Monsieur du Maisnil, une très belle grotte de Notre-Dame de Lourdes, qui est un lieu de pélerinage annuel, le premier dimanche d'octobre. Le téléphone communal a été établ en 1910. Il existait également au château de M.du Maisnil et dans trois ou quatre maisons particulières. 1927, fut la date à laquelle l'électricité est établie dans la commune. En 1952, de très rares maisons n'en étaient pas pourvues. C'est à partir de 1900 que les vélos ont fait leur apparition à Brasménil. En 1930, il y avait six ou sept postes de T.S.F.
En 1850, il y avait un instituteur pour les garçons : M.Leroy et une institutrice pour les filles, Mme Filet. En 1870, à la demande de M. Joseph Errembault du Maisnil, alors bourgmestre, des religieuses, Filles de la Croix de Momignies, vinrent s'établir à Brasménil; c'étaient Soeur Marie et soeur Françoise. Vers 1870, nous trouvons le digne M.Faux qui passa à Brasménil, toute sa carrière d'enseignement, jusqu'en 1900, époque où il prit sa retraite et fut remplacé en 1901, par M.Fernand Antoine qui fut nommé le 21 juillet 1904 et qui termina sa carrière le 19 octobre 1940. En 1940, il fut remplacé par M.Gabriel Breton, de Baugnies, auteur d'une petite monographie de Brasménil, mélomane averti et photographe amateur de grand talent. Son trait de caractère le plus marquant : rendre service. Bien rares étaient ceux qui, dans le village, n'avaient pas eu recours à lui en l'une ou l'autre circonstance. Dès 1884, les religieuses reprenait le soin de toutes les filles de Brasménil, en âge d'école primaire. En 1885, Mlle Odile Sion (qui habitait à la rue Piteuse dans une maison occupée en 1968 par Mme Marie Céline Lejour, Vve Albert Robiez) était nommée institutrice gardienne et s'est dévouée à cette tâche jusqu'à la fin de sa carrière le 19 janvier 1921. En 1890, la Soeur Raphaël, des Filles de la Croix, remplaça la Soeur Marie, comme institutrice communale jusqu'en 1905, époque où l'âge la forçant à se retirer, Soeur Valentine du Couvent de Virginal (dans le monde Mlle Rose Lebon), la remplaça dans les mêmes fonctions. Elle laissa à Brasménil le souvenir d'une personnalité attachante et bonne. Elle fut nommée le 6 août 1905 et démissionna le 31 décembre 1944. En 1920, le Conseil communal nomma deux institutrices, l'une pour la classe mixte, l'autre pour la classe gardienne, respectivement Mme Dejonghe-Berte et Mme Julia Frisch (épouse de Léon Valence), du 2 février 1921 au 13 février 1954. A cette dernière, succéda Mme Michèle Deman, épouse Marcel Legrand, du 30 décembre 1954 au 10 février 1963. Mme Monique Tonneau, épouse Gaston Charles, lui succéda et se montra digne des dévouées institutrices qui l'ont précédée. En 1940, la direction de ces deux classes était par suite de l'admission à la retraite de Mr Antoine, confiée à la Soeur Valentine. En 1944, Soeur Valentine étant appelée par son ordre, la direction fut confiée à Mme Lucienne Berte, épouse Dejonghe, dont les mérites étaient incontestés. Mme Dejonghe, par ses aptitudes pouvait fonctionner en primaire. Elle fut nommée le 1er janvier 1921 et prit sa retraite le 13 décembre 1954. Elle fut remplacée provisoirement par Mlle Fauvaux qui a laissé le meilleur souvenir à Brasménil elle même remplacée par Mlle Claudine Harnetiaux du 13 février 1954 au 21 août 1958. Depuis cette date ce fut Mme Anne Marie Jeramy, chef d'école, épouse Henri Lannoy, qui présida.
Dépendance de la baronnie de Leuze, Brasménil comprenait deux agglomérations qui lui donnèrent son nom : BRAS et MAISNIL A Bras se trouvent l'église, le cimetière, les écoles et le château de Fontenelle. Au Maisnil, on remarque le magnifique château et une promenade avec un domaine de plus de 80 bonniers de terre et l'antique ferme de la Catoire. Elle appartenait autrefois aux seigneurs du Biez à Wiers et en 1891 à la famille Errembault. Le seigneur de la Catoire était, le 11 décembre 1778, le sieur François Dubuisson de Péruwelz, veuf de Marie Antoinette de Gheugnies.Il se trouvait au Maisnil vers 1860 une rue se dirigeant vers Roucourt appelée Chemin du Ménil qui devint par après rue du Pilori
Le prince Claude Lamoral de Ligne, seigneur de Baudour, Montreul, sénéchal et maréchal de Hainaut, Grand d'Espagne, ambassadeur extraordinaire du roi catholique en Angleterre était en 1666 seigneur de Bras et Mainil avec le hameau de Grosmont, dépendance de la baronnie d'Antoing et relevant de celle de Leuze.
L'on trouve aux Archives de l'Etat à Mons, dans l'inventaire des Archives de la famille de Roisin (AEM, Arch. de Roisin, N° 350, Brasménil, seigneurie, 24 mars 1645, 1 pièce) un :
accord entre le baron Wannier de Pallant [Werner, seigneur de Pallant, mari de Françoise de Mérode, cousine de Louise de Mérode] et Jacques le Flon, ecuyer, Sr de Royaucourt, au sujet du bois quon dit du Mesnil, scitué entre Roucourt Bras et Wuyers se composant de quarante quattre bonniers eftant fief tenu de la Baronnie de Leuze pour lequel ledit Baron de Pallant a auffi toute justice haulte moyenne et basseLe hameau et la seigneurie du Ménil relevaient de la cour féodale de Leuze et provenaient de la succession de Jean Jacques-Bauduin Le Flon, écuyer, seigneur de Bargues-Royaucourt (à Wattignies), Maisnil et autres lieux. Après sa mort le 29 juillet 1745, le Ménil passa à son cousin germain Denis Joseph Errembault, écuyer, seigneur du Coutre, époux de Marie Alexandrine Agathe de Gaest. Ce seigneur donna, le 26 février 1747, à la cour féodale de Leuze, le dénombrement du fief du Ménil. Denis Joseph Errembault, grand mayeur de Tournai, mourut le 13 octobre 1784.
Brasménil dépendait pour le spirituel de la paroisse de Roucourt. Sa chapelle fut érigée en paroisse succursale par Mgr l'Evêque de Tournai en 1803. En 1871, sous l'habile direction de l'architecte provincial, on construisit une magnifique église dans le style ogival qui répond très bien aux besoins du culte et qui a été consacrée en 1874 par Monseigneur Dumont, Evêque de Tournai.Les registres paroissiaux commencent en 1803 pour les baptêmes et les décès, en 1804 pour les mariages.