Désiré LIEGEOIS, né à Péruwelz le 24 décembre 1866. Vicaire, puis curé de Bonsecours de 1893 à 1947. Chanoine honoraire de la cathédrale de Tournai. Décédé le 29 décembre 1953. Prit une part active à la conquête de l'autonomie de Bonsecours.
Il n'est pas un jour, entre 1900 et 1910, dans un important journal régional, sans que l'on ne trouve des propos acerbes du Clergé dirigés contre la Franc-Maçonnerie et les Loges alliées évidemment avec le monde libéral en Belgique ou le monde socialiste en France. Les quelques lignes suivantes proviennent d'une étude de Me Jacques Chevalier, notaire honoraire d'Ollignies :
Pour rédiger cette biographie, j'ai parcouru les annales parlementaires et comptes rendus des travaux du Sénat pour repérer toutes ses interventions et discours. C'est en 1907, que le Sénat a discuté de la question de créer une nouvelle commune de Bon Secours. Les motifs invoqués pour séparer le village de Bon-Secours de la ville de Péruwelz ne sont pas claires. On accusait les catholiques de demander cette scission. Le 31 juillet 1907, s'écrie "Mais enfin pourquoi Bon-Secours veut-il être une commune ?" A cette question un autre sénateur libéral, répond : "Parce que tel est le bon plaisir de l'évêque de Tournai. Mettons les pieds dans les plats ... qu'on le dise et qu'on le sache ..." On évoque aussi l'existence des établissements hydrothérapiques qui manqueraient d'eau. Le sénateur de Bruxelles, Eugène Delannoy, surtout très anticlérical, au désespoir de sa famille, dit : "On doit avoir de jolis établissements hydrothérapiques avec de la boue". Et plus loin, Delannoy conclut "Ce n'est pas Bon-Secours que vous défendez, c'est Notre-Dame de Bon-Secours ..... Bon-Secours-Bains" Difficile d'y comprendre quelque chose, mais au fond, on serait tenté de croire qu'en effet, ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont initié cette demande pour que l'entretien de la basilique et l'organisation des pélerinages soient soustraits à l'autorité communale de Péruwelz de tendance anticléricale sous l'influence des Simon.
Le sénateur Emile Delannoy renonça à son mandat à l'occasion des élections du 26 mai 1929. Il ne siégea plus au Sénat où sa forte personnalité avait marqué sa présence pendant 29 ans. Il mourut à Bruxelles, avenue de Tervueren, n°112 le 9 mars 1930. Le 11 mars, à l'ouverture de la séance du Sénat, le président, M. Magnette, sénateur libéral, lui rendit hommage. Magnette était un dignitaire de la Franc-Maçonnerie et l'on peut se demander si le sénateur Delannoy n'était aussi franc-maçon.
