ANTOING

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L’ermitage de Notre-Dame-aux-Bois
Des pèlerins de retour de Jérusalem lors des expéditions de 1096 à 1272 ramenaient des palmes comme preuve de leur voyage. On les appelait alors paumiers.
Les ramiers étaient des pèlerins revenus de Rome avec un rameau. Deux paumiers de retour de Jérusalem avaient construit une cellule dans le bois du Coucou, sur le territoire d’Antoing pour y mener une vie austère. La Sainte Vierge serait apparue dans les hauts arbres près de cet hermitage avant 1383. Une chapelle fut construite en 1435 sous le vocable de Notre-Dame-des-hauts-arbres.
En 1513, un compte de la ville de Tournai atteste l’existence d’un couvent de frères à Antoing. Il s’agissait des frères-ermites de Notre-Dame-au-Bois. Cet humble monastère s’élevait dans la clairière, entourée de mystère. Il fut saccagé par les iconoclastes en 1566. D’après un acte du 25 août 1705 passé devant Me Antoine Hayoit, notaire royal à Tournai "l’hermitage de Nostre-Dame-au-Bois était habité par des hermittes tels que frère Isaac, frère François, père Philippe, frère Jean, frère Paul, père Ghuy, et autres jusque à la sortie du frère Jean Bapte du Bois…"
Ruines de l'ermitage d'après le chevalier de Barrière
Ruines de l'ermitage d'après le chevalier de la Barrière

La chapelle de Notre-Dame-au-Bois ressemblait beaucoup à la chapelle de Notre-Dame-de-Grâce, près de la prison de Tournai. La vie était tellement dure que les frères quittèrent l’ermitage les uns après les autres. Le dernier ermite fut Antoine Deltroye, natif d’Antoing.
D’après un recensement de 1745, un garde-chasse du prince de Ligne résida à l’hermitage.

Lors de la bataille de Fontenoy, le 11 mai 1745, la chapelle servit d’ambulance aux Français alors que Louis XV et le dauphin étaient présents auprès de la Justice de Notre-Dame-aux-Bois à l’intersection du chemin d’Antoing à Ramecroix et du vieux chemin de Mons.
ANTOING. Entrée de Notre-Dame-au-Bois (Justice d'Antoing). Carrefour de l'ancienne route Antoing/Gaurain et de l'ancienne route de Mons (23 septembre 2000)
Entrée de Notre-Dame-au-Bois (Justice d'Antoing)
Par après, l’ermitage resta désert mais l’évêque de Tournai le conserva comme oratoire. Il fut ensuite occupé et exploité par un censier. La chapelle servit de hangar de ferme. En 1860 et 1875, le prince de Ligne utilisa les pierres provenant de la démolition de le chapelle de Notre-Dame-aux-Bois pour la restauration de l’entrée du château sur la grand-Place (Bolewerck).

Une source miraculeuse jaillit toujours de nos jours. Jadis, Notre-Dame-au-Bois était un lieu de pèlerinage important. Notre-Dame-au-Bois était figurée par une statuette en chêne du XVIème s.
Statuette de Notre-Dame-au-Bois

La famille Dereux possédait et prétendait la tenir de l’ermite. Jean Baptiste Dereux, cultivateur et marchand de lin, né à Wasmes-Briffoeil le 6 mai 1787 (fils de Jean Baptiste Dereux et de Marie Joseph Moulin de Pipaix), vint habiter en août 1818 à Antoing au chemin de Notre-Dame-au-Bois, hameau de Guéronde près de l’ermitage comme ménager agricole. En 1744 l’ermite en quittant l’endroit avait confié à la famille Dereux de Wasmes avec qui il était en relation la statuette ainsi que la garde de la chapelle et des bâtiments. 74 ans séparent 1818 à 1744 ; La statuette resta à Antoing jusqu’en 1914 ; elle n’y est plus actuellement mais il existe une reproduction.

Des querelles dues au droit de propriété de la chapelle de Notre-Dame-au-Bois avaient pour origine la délimitation cadastrale. Querelles qui ont fait dire au chanoine Doye, curé-doyen d’Antoing de 1882 à 1899 que Notre-Dame-au-Bois était Notre-Dame-du-diable, d’autant plus que circuler le soir par le «sentier des bosquets » dans le bois du Coucou avec ses nombreux chênes, c’était parfois courir de grands risques. Ramecroix contesta toujours le droit de propriété de la chapelle de Notre-Dame-au-Bois que la délimitation cadastrale avait incorporé dans le territoire d’Antoing.


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